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Articles

Affichage des articles du mai, 2016

Hellolisa - Laughter, Drinks and Jiving Along

C'est bientôt l'été. Vous ne le saviez pas ? Bah si quand même, ça se voit, ça se sent. Bon ok, le temps n'est pas folichon. Mais vous y pensez déjà, non ? Non, alors HelloLisa est le groupe qu'il vous faut pour ça. Une musique légère et enjouée qui lorgne vers l'indie pop, la twee pop ou la brit pop. Enfin bref, tout ce qui finit par pop. Un truc pas à la mode du tout, complètement has-been. Un truc de passionnés que le groupe a lui-même produit parce qu'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. On pense aux Rémois de Bewitched Hands . HellloLisa ne sont pas pour autant des débutants, il faut dire qu'avec de telles influences, on devine qu'ils n'ont pas vingt ans. Ça fait des années que ces membres originaires de Collioure, pas vraiment une région réputée pour sortir des groupes de rock indépendant, peaufinent leur pop. Elle semble arriver aujourd'hui à maturité.  Et une fois de plus, ce sont les anglo-saxons qui, apprécient

The Velvet Underground - New-York Extravaganza - Philharmonie de Paris - 6 mai 2016

Après l'expo Bowie , voici l'expo Velvet Underground. Le rock rentre enfin au musée. Comme une évidence. Le Velvet Underground est sans doute le groupe le plus influent de l'histoire du rock. Plus encore que les Beatles. Parce que le Velvet Underground dépasse le cadre de la musique. Parce que ce groupe, c'était aussi un état d'esprit, l'indépendance, un idéal, allier le rock à la poésie, l'expérimentation sonore aux jolies mélodies. Ce sont les premiers à faire du rock intelligent, même si d'aucuns diront que c'est antinomique. Que le rock doit rester instinctif. Mais un titre comme " Sister Ray " l'était, enregistré en une seule prise. Le Velvet Underground a engendré plus qu'un mouvement, le rock indépendant, il a engendré une philosophie de vie. Quelque chose qui a largement dépassé le seul cadre de mai 68 et de l'esprit libertaire de l'époque. Les New-Yorkais ont constitué une sorte d'antidote à l'esprit

Blue Orchids - Bad Education (1982)

Tout bon bouquin sur la musique devrait servir à ça : nous donner l'envie d'en écouter. Celui de Jean-Marie Pottier - 34 ans au compteur et une connaissance encyclopédique de son sujet - sur l'indie pop est de ceux-là. Je croyais pourtant m'y connaître en la matière, de Joy Division à Radiohead, c'est pile mon créneau, pile ce que j'aime, mais j'avoue qu'il m'a permis de faire quelques belles découvertes, surtout sur la décennie 80. Faut dire que j'étais encore jeune à l'époque - bon ok, l'auteur encore plus. Les Blue Orchids, j'en avais pour ainsi dire jamais entendu parler. A l'écoute, ils m'ont rapidement tapé dans l'oreille. Le groupe commença sa courte carrière au début des années 80 et ne publia que quelques singles et un seul album avant de se reformer dans les années 2000. C'est un couple à la ville comme à la scène, Martin Bramah et Una Baines, qui décida de partir de The Fall, s'échappant ainsi d

Radiohead - A Moon Shaped Pool

Voici un groupe que j'ai mis autrefois bien au-dessus des autres. Chacun de leur nouveau disque venait écraser la concurrence, lui montrant le long chemin restant à parcourir. De " The Bends " à " In Rainbows ", aucune fausse note, autant d'albums passionnants venant définir une nouvelle pop, sans équivalent, à mi-chemin de tous les styles. La bande de Thom Yorke semblait, seule, en connaître la recette. Et puis, " The King of Limbs " est arrivé avec, pour la première fois, une certaine lassitude. Les morceaux paraissaient faire du surplace. La machine était grippée. Radiohead rentrait bizarrement dans le rang. Le dernier album solo de Yorke marquait aussi le pas. Comme si la flamme avait fini lentement par s'éteindre... Alors, quand le groupe d'Oxford annonça enfin un nouveau disque, l'attente n'était plus la même. Et puis, il a fallu entendre et surtout voir le formidable clip de " Burn the witch " pour que le buzz éc

Eddy Crampes - Eddy Crampes

C'est l'histoire d'un rendez-vous manqué qui s'est transformé en heureuse rencontre. Le 5 mai devait avoir lieu une jolie soirée estampillée " La Souterraine " au Petit Bain à Paris. Elle prévoyait rien de moins que les prestations de Eddy Crampes, Rémi Parson et Chevalrex, soit trois merveilleux représentants de cette nouvelle chanson pop de française qui s'échafaude en marge, sur internet, loin des circuits commerciaux, grâce notamment, à un label comme Objet Disque . Comme la date correspondait à une semaine de sortie facilement planifiable avec des baby-sitters à domicile, je l'avais notée bien en évidence dans mon agenda. Alors, je me suis mis à écouter celui des trois que je connaissais le moins, Eddy Crampes, histoire de bien préparer la soirée. C'est rapidement même devenu la prestation que j'attendais le plus. Ne pas se fier à son nom, la musique d'Eddy Crampes fait du bien, mariant élégamment reprise grand public (" Portba

Tindersticks - Paris, Théâtre des Bouffes du Nord - 19 avril 2016

Pas beaucoup de concerts cette année. Pas beaucoup d'occasions de sortir. Alors quand une opportunité se profile, on en profite, maman et moi. Les Tindersticks ont assurément sorti un des plus beaux disques de 2016 . Nous ne les avons encore jamais vus en concert. Comme nous n'avons aussi jamais été au théâtre des Bouffes du Nord, il y avait une possibilité à ne pas gâcher pour faire "coup double". Les classieux anglais commencent par dérouler dans l'ordre leur magnifique " The Waiting Room " avec en toile le fond les curieux clips réalisés en collaboration avec la Blogothèque, tout aussi statiques et énigmatiques que la musique. Le son impressionne d'emblée par sa précision, sa clarté. La salle toute en verticalité l'aide à monter et occuper tout l'espace. On retrouve la même ambiance que sur le disque, suave et intimiste. Avec un tel parti pris d'apaisement, il vaut mieux savoir capter l'attention de l'audience, car le moind