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Articles

Affichage des articles du mai, 2015

Public Service Broadcasting (+ We Were Evergreen) - Paris, le Petit Bain - 27 mai 2015

Le même soir, tous les indie rockeux étaient de sortie à l'Olympia pour le retour de Ride. Ces derniers seront d'ailleurs de beaucoup de festivals cet été, dont la Route du Rock. Mais c'est ailleurs que nous étions vraiment intéressés, maman et moi. Et avec le recul, nous ne regrettons en rien notre choix. Ce fut une bien belle soirée. A tout point de vue. Le lieu d'abord que nous ne connaissions pas et qui n'est pourtant pas loin de chez nous. Le petit bain est une péniche amarrée près de la Bibliothèque François Mitterrand. Le quartier que je n'aimais pas spécialement auparavant, dégage quelque chose de relaxant, de reposant. Tout cet espace libre, en plein Paris... La première partie est assurée par les français de We Were Evergreen emmenée par Fabienne Débarre qu'on avait déjà vu officier aux côtés du crooner cockney de Baxter Dury. La musique est d'une fraîcheur revigorante, dans un style entre Syd Matters et Phoenix - ben oui, ça existe, y avait

Un week-end à trois temps...

Une fois n'est pas coutume, il ne sera pas uniquement question de musique. Le weekend dernier, nous avons vu, maman et moi, trois facettes de Paris : trois événements pour trois publics différents. A chaque fois donc, nous y étions. Je ne dis pas que nous sommes supérieurs parce que nous sommes éclectiques. Foncièrement, je ne pense pas l'être, éclectique. Je n'écoute qu'un style de musique voire deux mais pas plus. Et ça, ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Je ne parle pas de politique, de religion, de ces sujets qui divisent et fâchent. Bref, loin de pavaner, ces trois manifestations m'ont en fait rassuré sur ma capacité d'ouverture. La première, celle qui devrait le plus me correspondre, Villette Sonique, pour le concert de Cheveu, ne m'a pas mis plus à l'aise que cela. Je me suis senti perdu au milieu de ces "hipsters" (oh le vilain mot). Je suis sûr que dans le fond, ils sont tous sympas. D'ailleurs, moi même, je su

Viet Cong (+The Soft Walls) - Paris, La Maroquinerie - 22 mai 2015

Parmi les nouveautés musicales de 2015, les Canadiens de Viet Cong constituent l'une de mes rares satisfactions. Il semblait donc logique que j'essaie d'aller voir sur scène une confirmation. Maman était quant à elle, plus réticence, appréciant moins ce genre de rock tendu et dissonant où la mélodie n'est pas la première qualité. A peine rentrés dans la salle de la Maroquinerie, un constat s'impose à nous : Viet Cong, c'est indéniablement du rock d'adultes, la moyenne d'âge est même étonnamment élevée. Un groupe de sexagénaires est positionné aux avant postes, prêt à en découdre. Une femme aux allures de professeur d'histoire-géo à la retraite, dodeline activement de la tête dès les premières notes de The Soft Walls, la première partie. Son voisin, chauve, à la barbe blanche de trois jours arbore tranquille, des lunettes de soleil alors qu'il filme la scène de manière compulsive. On n'aimerait pas être à la place des amis qu'il in

Bastien Lallemant - La Maison Haute

En voilà un qui est en passe de devenir une valeur sûre de la chanson d'ici. " La Maison Haute " porte bien son nom, car c'est aux sommets de " Melody Nelson ", l'oeuvre de Serge Gainsbourg et de Jean-Claude Vannier que Bastien Lallemant s'attaque, voix et arrangements compris. Les trois premiers titres sont carrément magnifiques. Après, ça s'essouffle (le dispensable " Les fiançailles " par exemple). Il semble que l'homme soit parti trop vite. Étonnant de la part d'un chanteur adepte des " Siestes Acoustique s ", ces rendez-vous mensuels dans la petite salle de la Loge à Paris, où les spectateurs peuvent venir avec leur oreiller et leur couette. Le style de Lallemant est aussi proche d'un Arthur H en plus sobre (je parle de la musique, hein). On pourra d'ailleurs lui reprocher d'être constamment dans la retenue, la maîtrise. Ce nouvel album gagne tranquillement en saveur au fil des écoutes, de part son

Top albums 1979

Ça devait arriver puisque 2015 m'ennuie assez largement, je reviens à mes top annuels. 1979 : me voilà passé dans les années 1970, des années que je n'ai presque pas vécues. Mais ça ne m'empêche pas de m'y plonger car ce ne sont pas les bons disques qui ont manqué. A cette époque-là, on retrouvait plus ou moins les mêmes têtes chaque année. Les groupes avaient l'habitude de sortir un album tous les ans. Joy Division et les Talking Heads se disputent une fois de plus ( après 1980 ) les premières places avec deux chefs d'oeuvre incontournables. Les Jam et le fameux " London Calling " des Clash suivent pour l'emprunte punk anglais. Après, il y a les plus azimutés B52's et leurs deux fabuleux singles, " Planet Claire " et " Rock Lobster ", XTC, là aussi avec au moins un simple inoubliable, " Making Plans For Nigel " ou les Sparks qui découvrent alors la disco avec Giorgo Moroder. Enfin, il y a d'un côté les très

Blur - The Magic Whip

C'est l'événement musical de ce printemps : le retour après 12 ans d'absence discographique de Blur, et en plus au grand complet, c'est-à-dire avec le guitariste Graham Coxon qui avait délaissé le groupe après le revêche " 13 ". Ce nouvel album a été enregistré lors d'une tournée de reformation en Asie, de manière fortuite. C'est d'ailleurs Coxon accompagné de l'habituel producteur Stephen Street qui ont ré-arrangé la plupart des morceaux. Après autant d'années, il n'y a pas de réelles surprises, la musique de Blur a gagné en profondeur ce qu'elle a perdu en spontanéité. Le temps de " Parklife " est toujours révolu, ce n'est plus la pop britannique qui intéresse le célèbre quatuor. Son horizon se veut plus électro, plus large, embrassant jusqu'à des rythmes africains. Pourtant, je persiste à penser qu'en déviant ainsi de trajectoire, ils ont perdu ce qu'ils savaient le mieux faire : une musique ultra mél