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Affichage des articles du 2015

Compilation 2015

Sur cette compilation 2015, je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes de fin d'année et vous dis à l'année prochaine pour de la nouvelle musique à papa ;-)  Viet Cong - Continental Shelf Twerps - Back to you Public Service Broadcasting - Gagarin Dominique A - Eléor The Apartments - Twenty-one Blur - There are too many of us Django Django - Shake and tremble Flavien Berger - La fête noire Algiers - Blood Les Innocents - Love qui peut Unknown Mortal Orchestra - Multi-love FFS - Police encounters Ratatat - Abrasive Requin Chagrin - Adélaïde Aline - La vie électrique Destroyer - Dream lover Blank Realm - Flowers in mind Bertrand Belin - Je parle en fou Deerhunter - Breaker Cart Seat Headrest - Something soon

Top albums 2015

10- Bertrand Belin - Cap Waller Pour moi, le meilleur disque français de l'année. A l'inverse d'un Dominique A, Bertrand Belin ne cesse de se radicaliser, de creuser davantage dans la même veine, quitte à laisser les suiveurs d'avant sur le bord du chemin. " Cap Waller " est plus rythmé que les précédents. Mais c'est un rythme à la Belin, dépouillé et toujours maîtrisé, sophistiqué malgré les apparences. Le chanteur a créé un style unique : cette voix à la Bashung, mais ces mots et cette guitare qui appartiennent à personne d'autre.    9- Beach House - Depression Cherry Après " Teen Dream " dans mon top 3 de l'année 2010, j'étais forcément devenu exigeant, quitte à négliger carrément (à tort) le suivant, " In Bloom ". Il faut dire que Beach House n'est pas un groupe qui change fondamentalement sa musique entre deux disques. Avec " Depression Cherry ", les guitares sont à nouveau mises en avant, ce

Top concerts 2015

Ça y est, nous y sommes. L'heure du bilan a sonné. Comme d'habitude, je me mêle à l'affluence en proposant moi aussi mes tops 2015. Je commence par celui de mes meilleurs concerts de l'année. Je l'ai déjà dit maintes fois mais 2015 ne fut pour moi pas une bonne année et les concerts n'ont pas dérogé à ce triste constat. Pas mal de déceptions, plus ou moins grosses : Deerhunter, Ariel Pink, Viet Cong ou Algiers. Heureusement, quelques très beaux moments aussi, voici les principaux : 5- Motorama - Café de la danse, Paris - 26 octobre On ne peut pas dire que les russes de Motorama brillent par un grand charisme mais ils ont un son bien à eux, même si ultra référencé. En concert, la machine est parfaitement huilée et enchaîne les morceaux à vive allure. Le travail et la rigueur russes en quelque sorte qui, même en matière rock, sont capables de produire d'excellents élèves. 4- Timber Timbre - la Route du rock, Saint-Malo - 14 août La grande scène

Robert Forster - Songs To Play

50ème disque vaguement chroniqué ici pour l'année 2015. Il va être temps d'en finir avec cette fichue année. Fichue année musicalement parlant, car je dois vous dire que je sais d'avance que peu de disques de ce millésime me suivront encore dans quelques mois. Fichue année car l'actualité n'y a pas été du tout réjouissante : attentats de Charlie Hebdo, du 13 novembre à Paris, poussée historique du Front National. Difficile d'y croire encore, de rester optimiste. Robert Forster, je ne sais même plus lequel d'entre vous me l'a proposé dans ses disques de l'année. Je ne sais même plus si je n'ai pas tout simplement rêvé que quelqu'un m'en parlait. Robert Forster, c'est un peu le retour de l'ami de trente ans, celui dont on désespérait un jour d'avoir des nouvelles. Bien sûr, il en avait donné il y a 7 ans déjà. Mais à l'époque, on venait à peine de se faire à l'idée qu'il n'y aurait plus jamais de disques des G

Yo La Tengo - Stuff Like That There

L'autre matin, comme beaucoup de matins malheureusement, je me suis fait réveillé par des cris. Un samedi, à 6h45. J'aurais voulu être très loin, rester dans mon rêve, quelque qu'il soit, ne pas aller voir, faire comme si ce n'était pas mes enfants. J'ai pensé alors à de la musique. Ne dit-on pas que la musique adoucit les moeurs ? Qu'elle permet l'évasion, à moindre frais ? Le dernier album de Yo La Tengo. Voilà un disque qu'un lecteur m'a recommandé par mail, je crois. Je n'ai malheureusement pas noté son nom. Mais grâce à lui, je me suis rappelé de cet album en partie composée de reprises, qu'elles soient connues comme le " I'm so Lonesome I could Cry " de Hank Williams, sans doute un des titres les plus repris au monde, inconnues (au moins en France) comme le très beau morceau d'ouverture, " My Heart's Not in It " d'une certaine Darlene McCrea ou enfin du groupe lui-même comme la formidable " De

Marshmallow Coast - Vangelis Rides Again

On commence aujourd'hui les trois disques de l'année choisis par les (quelques) lecteurs de ce blog. Marshmallow Coast est déjà un vieux groupe puisque " Vangelis Rides Again " est leur neuvième album. Rien que le titre et la pochette permettent de situer la fantaisie de Andy Gonzales, le leader. Qui pour s'intéresser encore aujourd'hui aux claviers kitschs du grec Vangelis, ancien membre des Aphrodite's Child de Demis Roussos ainsi que compositeur de quelques bandes originales de films restées plutôt célèbres comme " Les chariots de feu ", " Blade Runner " ou " Christophe Colomb " ? Rassurez-vous, la musique de Marshmallow Coast n'a rien à voir. Gonzales est associé au collectif de musiciens nommés Elephant Six, collectif à l'origine de groupes aussi novateurs et importants que Olivia Tremor Control, Neutral Milk Hotel ou of Montreal. Gonzales fera d'ailleurs un temps parti de la bande de Kevin Barnes. C'es

Et toi, qu'est-ce que t'as écouté en 2015 ?

La fin de l'année approche à grand pas - si, si, je vous assure. On commence déjà à penser aux cadeaux de Noël - ah bon? pas encore ? Sur la musique à papa, c'est l'heure du traditionnel "Et toi, t'as écouté quoi cette année ?". Je vous ai déjà parlé de 47 disques . Il n'en manque plus que 3 pour arriver au compte rond de 50. 50, c'est bien, c'est un bon chiffre. Je compte sur vous pour m'aider à compléter cette liste en commentaire de ce post, sur Facebook, Twitter ou par mail. Merci d'avance. Pour rappel, la liste actuelle est là : Rémi Parson - Précipitations Viet Cong - Viet Cong Benjamin Clementine - At Least For Now Siskiyou - Nervous Twerps - Range Anxiety Baden Baden - Mille éclairs Motorama - Poverty Darren Hayman - Chants For Socialists Dick Diver - Melbourne, Florida Dominique A - Eléor Jimmy Whispers - Summer in Pain Only Real - Jerk at the end of line The Apartments - No Song, No Spell, No Madriga

Car Seat Headrest - Teens Of Style

Les appuis-tête de voiture : quel drôle de nom de groupe ! Enfin de groupe, pas vraiment puisque c'est le seul Will Toledo qui est aux commandes. Ce petit gars de 22 ans a déjà publié pléthore de disques via son compte Bandcamp : une bonne dizaine à raison de trois ou quatre par an. Il a fini par se faire repérer par une grosse maison de disques indépendante, Matador (Yo La Tengo, Pavement, Belle and Sebastian, Algiers, etc). " Teens of Style " est donc son premier véritable disque. Il recense les meilleurs titres écrits depuis ses débuts. Les vrais inédits sont déjà prévus pour 2016, histoire de garder le rythme. On se demande bien ce que cela pourra donner avec plus de moyens. La musique de Toledo semble faite pour être bancale, brouillonne, lo-fi, pas pour le polissage, ce qui ne l'empêche pas d'être éminemment mélodique.  " Something Soon " est un simili tube indie, un de ceux qu'on aime à brailler sans arrière pensée. Alors pourquoi ses

Blank Realm - Illegals in Heaven

Ils n'aiment pas le rock. On sait qu'ils voulaient viser spécifiquement un concert de rock. Qu'à cela ne tienne, c'est exactement de rock dont j'ai envie. Celui qui se fiche bien mal d'être poli, de dire bonjour à la dame, pourvu que ça sonne. Celui des Australiens de Blank Realm par exemple, qui fait penser à celui des Pixies, de Sonic Youth, Pavement et à un tas d'autres choses. En plus, d'après The Guardian, il paraît qu'ils sont excellents sur scène. Un rock qui conserve quand même de savantes qualités mélodiques cachées sous les guitares parfois abrasives. Un rock dont les titres font bizarrement tous sens aujourd'hui : " Cruel Night ", " Flowers in Mind , " Palace of Love ", " Too Late Now ", etc. Comme si tout nous ramenait forcément à l'horreur de ce vendredi 13 novembre 2015. Comme s'il était impossible de ne pas y penser. Jusqu'au nom même du disque : " Illegals in Heaven ". Co

Top albums 1976

Ne pas se voiler la face : 1976 est une petite année musicale ou plutôt j'ai eu bien du mal à y sortir 10 albums qui me plaisent vraiment. On est en pleine période rock progressif et de démonstrations techniques (beurk!). Le glam est mort, le punk pas encore là. Même la pop se veut démonstrative. Bref, ce n'est pas la joie. La fin de quelque chose, le début d'une nouvelle ère. La carrière de Bowie reprend de l'altitude avec le court mais fondamental " Station to Station ". Les Modern Lovers sortent enfin leur premier disque, magnifique pont entre le Velvet et les Ramones. Les Ramones justement qui débarquent de nulle part avec un bubble punk qui n'appartiendra qu'à eux. Même chose pour les Blondie de la maligne Deborah Harry. Leur rock mélange déjà allègrement la future new-wave avec la pop et le punk. Gainsbourg revient avec un nouvel album concept presque aussi fort que " Melody Nelson ". Le krautrock est déjà en perte de vitesse. Ses

Pain-Noir - Pain-Noir

Mine de rien, Pain Noir semble avoir une stratégie marketing très au point. Il y a deux ans , il fait paraître deux premiers titres particulièrement prometteurs sur Soundcloud, sans plus d'informations. Quelques mois après, on en sait plus avec l'annonce d'un album. Ledit album ne sort pourtant que bien plus tard et seulement en vinyle par l'intermédiaire des indispensables Microcultures . L'audience commence à grandir avec quelques critiques élogieuses notamment ici . Puis près d'un an passe encore quand le disque sort en CD chez Tomboy Lab , une vraie maison de disques (enfin très indépendante) agrémenté de quelques titres inédits. Cette nouvelle chronique n'a donc de sens que pour ces chansons rajoutées, plus pop, plus immédiates, comme un réjouissant duo avec Mina Tindle, petite protégée de JP Nataf. Ça tombe bien parce que le reste, on a eu le temps de s'en imprégner, de l'aimer encore davantage.  Télérama , Le Monde, Les Inrocks , etc, bref,

William Sheller - Stylus

William Sheller, bah oui, William Sheller. J'avoue tout de go ne pas connaître plus que ça sa discographie, à part bien sûr les titres les plus célèbres (" Les filles de l'Aurore " ou " Un homme heureux "). Sheller, c'est le grand oublié de la chanson française. Celui qui, à chaque fois qu'il refait parler de lui fait une unanimité sans faille, mais qu'on ne cite pourtant jamais comme une référence. Sheller, c'est la modestie et la discrétion même. Celui qui a été découvert par Barbara et qui a lancé Jean-Louis Murat et aussi le plus discutable Damien Saez. Sheller, c'est l'intégrité même. Celui qui ne cherche pas spécialement à vendre, qui place la musique au-dessus de tout. Celui dont les textes simples mais jamais mièvres touchent souvent. Sa musique est toujours la même, inspirée à la fois de la musique classique et de la pop anglaise des années 60, celle des Beatles bien évidemment. " Youpilong ", le très beau premie

Bill Ryder-Jones - West Kirby County Primary

Il est désormais admis que The Coral est l'un des meilleurs groupes de pop anglaise de ces vingt dernières années. Et si cela fut possible, c'est entre autre grâce au talent de son premier guitariste, Bill Ryder-Jones. Il fut aux affaires sur les cinq premiers disques, jusqu'à " Root and Echoes ", considéré par certains comme leur plus belle réussite. Après deux albums solo où le jeune prodige a démontré une impensable maîtrise du piano, bien loin des sentiers battus de la pop, surtout sur l'étonnant " If... " purement instrumental et digne des plus belles bandes originales de film, il revient à ses premières amours : la guitare. Pour cela, il est même rentré enregistrer chez maman, à West Kirby, près de Liverpool. Il en ressort un album fortement inspiré par Pavement d'une part et la brit-pop de l'autre, pas très éloigné du Blur de 1997-1999, dans lequel Graham Coxon était devenu l'égal de Damon Albarn. Pas étonnant quand on sait que

Festival Pitchfork Paris - Beach House, Deerhunter, Ariel Pink, Destroyer, etc - La Grande Halle de la Villette - 29 octobre 2015

Ça y est, nous y voilà. Pitchfork, enfin, après 4 premières éditions à Paris où nous étions aux abonnés absents. Surtout à cause du prix, il faut bien le dire. Cette fois-ci, nous avons donc lâché les biftons pour se payer la première soirée - pas les trois, hein, faut pas pousser quand même. La grande halle de la Villette, c'est aussi la première fois qu'on y mettait les pieds. L'entrée est plutôt bien organisée : une file pour les gens avec des pass 3 jours (les riches), une autre pour les pauvres (nous). Et faut-il y voir un lien de cause à effet, la sécurité me demande, suspicieuse, ce que j'ai dans mon sac. "Des sandwichs" je réponds - bah oui, le pauvre est prévoyant, pas envie de louper une minute de concert à faire la queue aux stands et puis, il faut des munitions pour tenir debout pendant 7h. Le gars me regarde d'abord étonné, genre, on ne la lui a jamais faite celle-là, le coup des sandwichs. Pas un truc de hipsters, ça. Il me répond alors :

Motorama + Thousand - Paris, le Café de la Danse - 26 octobre 2015

Retour des concerts en cette semaine de vacances de la Toussaint avec une première soirée made in Talitres , ce formidable label Bordelais - non, je ne le répéterai jamais assez. Les deux concerts d'un soir sont deux des plus belles signatures de la maison. Par esprit d'équité, ils jouent à peu près à égalité, une heure chacun. Thousand, tout d'abord, dont le dernier disque qu'ils déroulent presque exclusivement m'a enthousiasmé. Sur scène, c'est à l'image de l'album : pop, léger, frais, entêtant. Franchement, on atteint même par moments la grâce d'un Syd Matters dont la musique se rapproche grandement. Il y a juste le chant qui pêche un peu et cet accent américain qui paraît forcé. Ils font une chanson en hommage à un artiste culte du rock indépendant américain des années 90, David Berman, leader de Silver Jews et très ami avec Pavement, dont ils se disent très influencé. Ça ne saute pas aux oreilles. En espérant qu'ils décident de ne pas s

The Innocence Mission - Hello I Feel The Same

Voilà un nouveau groupe que j'ai longtemps et injustement ignoré. Les américains de The Innocence Mission officient pourtant depuis le début des années 80, avec un premier disque paru seulement en 1989. C'est donc seulement 26 ans et une bonne moitié d'albums plus tard que je les découvre vraiment. Bien sûr, je les avais déjà écouté, mais de manière distraite, pas dans les conditions adéquates. Une écoute au calme et au casque, ça change tout. La subtilité et le talent de Karen et Don Peris, en couple à la ville comme à la scène, sautent alors immédiatement aux oreilles. Je pense bien sûr aux premiers Belle & Sebastian, la maturité musicale en plus, une certaine fraîcheur en moins, même si la voix de la chanteuse a gardé ce charme si particulier propre à l'enfance, malgré la cinquantaine. Comme si cette mission de l'innocence ne pouvait pas vieillir. " Hello I Feel The Same " : again and again, a-t-on envie de rajouter. Tant mieux pour moi, je décou

Here We Go Magic - Be Small

Je ne connais sans doute pas assez la carrière de Here We Go Magic. Disons que je ne les suis pas depuis suffisamment longtemps pour savoir si ce nouveau disque est un de leurs meilleurs. Ce que je sais, c'est que j'aime de plus en plus ce groupe. Sur le précédent, il y avait notamment un magnifique morceau, " How Do I Know " qui m'avait tapé immédiatement dans l'oreille. Ici, c'est plus diffus. Pour la première fois, j'y entends une influence de Brian Eno (voire de Robert Wyatt) période année soixante-dix qui n'est pas pour me déplaire. C'est bien simple, plus je l'écoute, plus je l'apprécie. Les titres s'enchaînent avec la même élasticité. De la pop élastique, voilà à quoi ressemble la musique de Here We Go Magic. De celles qui n'appartiennent à aucune époque, à aucun mouvement et qui vous suivent très longtemps. Magique, oui, il y a un peu de ça aussi.  Je sais que beaucoup passeront à côté. Parce qu'il n'appor