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Articles

Affichage des articles du septembre, 2013

Hospital Ships - Destruction in Yr Soul

Dans moins d'un mois, nous saurons tout ou presque sur le nouvel Arcade Fire. En attendant, même si le premier single est de bon augure pour la suite, il n'est pas certain qu'au final, je ne sois pas déçu. Profitons donc de ce qui nous est déjà donné et ce troisième album de Hospital Ships s'inscrit tout à fait dans la même lignée d'un folk-rock mélodique. Chacune des chansons de " Destruction In Yr Soul " évolue ainsi constamment, incapables de surplace, ce qui fait mécaniquement croître leur durée de vie. Après, ce ne sont sûrement pas des morceaux que l'on peut reprendre aisément en choeur. Si leur tension est plus intérieure, leur pouvoir de séduction n'en est pas moins assez immédiat.  Voilà donc un nouveau disque sorti chez nous sur Microcultures - un label qui fait appel à la générosité des internautes -  qui pourrait à l'image de celui de Phantom Buffalo en 2012 prétendre aux plus hautes marches des bilans de fin d'année.

L'autre saison des festivals

Alors que cette rentrée musicale s'avère plutôt décevante, rien de tel que de penser déjà aux prochaines vacances. Oui, l'été est bel et bien fini, il faut donc trouver d'autres sources de motivation. Et la saison qui vient de commencer n'est pas en reste en ce qui concerne les festivals. ll y a aura les habituelles programmations de Pitchfork et des Inrocks , sortes de résumé annuel, à moins de 2 mois des bilans, de tout ce que les célèbres webzine et magazine ont préféré. Et je me rends compte que plus les années passent, plus je me détache de leurs goûts. Je dois "vieillir". Le festival de Pitchfork qui aura lieu pour la troisième fois fin octobre-début novembre au parc de la Villette à Paris accueille une fois de plus les derniers buzz du moment en matière de musique dite "indépendante". Cette année, plus que les précédentes, je suis plus resté cantonné aux valeurs sûres qu'aux dernières nouveautés. Le premier jour, hormis Mac

MGMT - MGMT

Après avoir voulu leur rabattre le caquet au moment de la sortie de leur deuxième disque, le pourtant bien nommé " Congratulations ", je m'étais rapidement ravisé - pour preuve, sa deuxième place dans mon top albums 2010 . MGMT n'était pas qu'un simple feu de paille, le groupe de deux tubes : " Time To Pretend " et " Kids ". Le duo originaire de Brooklyn, au-delà de leur aspect de typiques hipsters new-yorkais, possède un réel talent pour composer une pop psychédélique particulièrement aguicheuse et entêtante. N'en déplaise à leurs détracteurs, leur deuxième essai fut plus qu'une confirmation, mais la révélation d'un groupe sur lequel il faudra désormais compter. Alors j'attendais ce nouvel opus, sans titre, comme un nouveau virage forcément passionnant de leur carrière. Car, s'il y a quelque chose qu'on ne peut leur reprocher, c'est leur constant renouvellement. Mais, pour une fois, les premiers titres annonciate

Sebadoh - Defend Yourself

Tout avait pourtant bien commencé, comme une habitude cette année après les réévaluations à la hausse des discographies de Yo La Tengo ou des Pastels. C'était forcément le tour de Sebadoh. Surtout après l'écoute des deux premiers titres impeccables parus sur le web, extraits de ce " Defend Yourself " faisant suite au dernier simplement nommé " The Sebadoh ", il y a quand même quatorze ans. " I Will " et " State Of Mind " font partie de ces chansons admirablement troussées dont on sait pourtant capable depuis longtemps Lou Barlow (ah... l'éternel " Soul and Fire "). Je guette à l'écoute intégrale du disque, le faux pas, le passage bourrin, aux relents "grunge", ou aux guitares casse bonbons, proches du hard rock, l'apanage de son pote Jay Mascis chez Dinosaur Jr. Il n'y en a pas vraiment, même si parfois, c'est dispensable. L'écriture de Barlow a mûri, elle est moins brouillonne, elle est d

Jackson Scott - Melbourne

Cela fait déjà un moment qu'on s'échange le nom de Jackson Scott dans le petit milieu du rock indépendant. Cette grande gigue de Bradford Cox en premier lieu, qui semble l'avoir pris sous son aile. Il faut dire que la ressemblance avec la musique de son projet solo, Atlas Sound, est assez frappante. Pitchfork, ensuite, toujours aux avant-postes lorsqu'il s'agit de débusquer le truc underground américain, un peu lo-fi, un peu crâneur, ou tout du moins avec ce qu'il faut de personnalité. Et puis, la Route du Rock, qui ont été les premiers à le faire venir sur notre territoire. Ceux qu'ils l'ont vu ce soir-là en gardent un souvenir plutôt ému, persuadés que le jeune homme ne sera pas qu'un simple feu de paille. Son premier album ne sort qu'en cette rentrée dans nos contrées mais les chansons de " Melbourne " devraient plaire à tous les amateurs de ce genre de pop bricolée et faite à la maison avec les moyens du bord mais aux mélodies bi

The Pastels - Nothing To Be Done (1989)

Chaque année, je continue d'explorer, de découvrir des trésors cachés. Enfin, quelques fois cachés seulement de moi, ou plutôt ignorés, négligemment laissés de côté. Et puis, il suffit d'un nouvel album pour que le charme opère et que je me penche sur la discographie d'un groupe. En 2013, il y eut au moins Yo La Tengo et The Pastels. La formation de Stephen McRobbie est pourtant tout ce qu'il y a de plus avenante. Elle a influencé tout un pan du rock indépendant : sans eux, pas de Jesus and Mary Chain, de Shop Assistants, de Field Mice ou plus récemment The Pains of Being Pure at Heart. Mais, à ma décharge, leurs premiers disques restent en comparaison du formidable " Slow Summits ", inaboutis, pas très constants. On peut tout de même y dénicher quelques pépites, comme ce " Nothing To be Done ", morceau qui fait l'ouverture de leur deuxième album " Sittin' Pretty ". Le style Pastels, c'est quoi ? C'est une pop

Rhume - Rhume

Transmusicales suite avec une putain de claque dans la tronche. Ils s'appellent Rhume, nous viennent du Sud Ouest et c'est peu dire que cette musique nous enrhume et ce, dès la première écoute. Tièdes s'abstenir, le duo dacquois en laissera assurément beaucoup sur le bord de la route. Pour dévoiler quelques références, vous entendrez parler de Orelsan. Mais Rhume ne cherche pas à tout prix la rime et tape souvent juste là où le rappeur possède un discours bas du front et stéréotypé. Le buzz Fauve est aussi avancé, la prétention en moins. Non, s'il fallait trouver un grand frère à ce rock là, c'est plutôt à l'intranquilité du Diabologum de " #3 " à laquelle on pense en premier. En plus fantaisiste et cynique. Mais c'est parce que l'époque n'est plus la même. Les paroles sont noyées dans un torrent de second degré. Pour que ça passe mieux. Impossible de ne pas citer quelques unes particulièrement savoureuses... " Le sexe des femmes se

Public Service Broadcasting - Inform - Educate - Entertain

L'annonce de la programmation du festival des Transmusicales est chaque année l'occasion de formidables découvertes musicales, en dehors des sentiers battus, de tout buzz et de toute hype. Jean-Louis Brossard est un de ces hommes qui, malgré les années, fonctionne encore et toujours au coup de coeur. Chaque nouvelle affiche du festival Rennais fait aussi la démonstration des goûts éclectiques du monsieur. Les formations programmés viennent de tout horizon géographique et musical. Cette semaine, j'ai décidé de parler justement de groupes qui seront début décembre dans la capitale bretonne. Des albums sortis depuis quelques mois déjà, dans l'anonymat, et qui méritent qu'on s'y arrête. Des curiosités. Des fortes personnalités. Comme ce duo anglais, Public Service Broadcasting, qui pratique une drôle de musique entre rock et électronique, dont les paroles sont extraites de vieux films publicitaires. On pense parfois au sublime " Peace And Tranquility To Pla