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Affichage des articles du 2013

The Associates - Party Fears Two (1982)

The Associates, j'y suis venu très tard, par l'intermédiaire d'une reprise de la Divine Comedy de Neil Hannon dans une black session - ah, les regrettées black sessions qu'aucune compilation de Bernard Lenoir ne pourra malheureusement remplacée. Bref, emballé par la version de " Party Fears Two " interprétée par le petit irlandais, je me suis précipité sur la discographie du groupe du chanteur Bill McKenzie. J'ai tout de suite été frappé par son histoire dramatique : sur ce manque relatif de succès, sur ce suicide, sur cette voix pourtant incroyable. Comme beaucoup de groupes écossais des années 80, notamment Orange Juice dont les disques seront réédités en février prochain par Domino Records ou encore Aztec Camera, les Associates ont vu leur culte grandir une fois disparus. Le duo Rankine-McKenzie était dans la continuité de celui formé par les frères Maël : même voix de soprano haut perchée, même goûts pour les arrangements kitsch - surtout à parti

Top Chansons 2013

20- Youth Lagoon - Mute The devil tries to plague my mind, but he can't quite get inside. I'll place my jar in a burial grounds that only I can find. 19- Hooded Fang - Graves  So many faces and they’re all the same… why you lookin’ at me? 18- Sebadoh - I Will  Who am I. And what did I begin? All to feel a nail drag my skin. To draw this blood. From me 17- Robi (avec Dominique A) - Ma Route Je vais. La faute aux courants d’air. Aux creux, aux côtes. Au chien d’hiver. Je vais, je viens. Manger dormir. Siffler matin, rater partir. 16- Dean Wareham - Love Is Colder Than Death Are you dark? Or are you fair? Do you sit on stone for a chair? 15- Etienne Daho - En Surface  Je me voulais léger, léger. Du plaisir sans se retourner. Ce plaisir ne m’allégeait pas, la beauté n’avait pas de bras. 14- La Femme - Sur La Planche 2013   Et tant pis si je me noie demain si les rouleaux m'entrainent dans les entrailles de la vague 13- Unknown M

Top Albums 2013

10- Arcade Fire - Reflektor Comme on dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Après plusieurs écoutes répétées, la plupart de ces chansons ont fini par faire leur effet insidieusement. James Murphy a réussi à remettre de la folie dans le rock des canadiens qui commençait déjà à devenir balisé. «  Reflektor  » est un joyeux foutoir où l’on peut danser, bouger, chanter, hurler. Arcade Fire ou comment se remettre en question tout en restant soi-même, quitte à se louper parfois. Ce groupe reste donc l’un des plus passionnants de son époque.   9- Babx - Drones Personnels «  Qu’on m’alune vite  » demande Babx dans «  J’attends les E.T.  », l’un des meilleurs morceaux de son troisième disque, «  Drones Personnels  », dont les roulements de batterie n’est pas sans rappeler Radiohead. Le jeune homme avance en dehors de tout hype et est en train de concevoir l’une des œuvres les plus riches de la musique d’ici. «  Drones Personnels  » n’échappe pas à la règle et

Bilan 2013

Comment résumer l'année musicale 2013 ? Mon année musicale. Tout d'abord, en parlant des deux expositions que j'ai eu la chance d'aller voir : la première sur Bowie, au Victoria and Albert Museum de Londres , la seconde sur le punk européen, à la Cité de la Musique à Paris . Deux expositions qui pourraient être un bon condensé du meilleur du rock des années 70. Deux expositions, qui démontrent qu'il reste difficile de faire rentrer intelligemment la musique dans les musées. Celle sur le "Thin White Duke" demeure la plus intéressante, de part le personnage d'abord, mais surtout parce que l'audioguide qui nous permet de la parcourir avec la musique de l'artiste dans les oreilles est une bonne initiative. En 2015, les Parisiens pourront aussi en profiter puisque l'exposition se déplacera dans la capitale française. Cette année, j'ai assisté une fois de plus à très peu de concerts, une journée passée aux festivals de la Route du Rock et

Thee Oh Sees - Floating Coffin

Et, parmi tous les disques de 2013 que vous m'avez conseillé en commentaires - merci à tous - de mon dernier post le vainqueur est ... (roulements de tambours, enfin, non, c'est marqué au-dessus) les californiens de Thee Oh Sees . C'est Alexandre, nouveau blogueur, l'un des deux tenanciers de " La pop d'Alexandre et Etienne ", qui m'a gentiment glissé le titre de cet album. Bon, après, je triche un peu, parce que je le connaissais déjà ce disque. C'est juste que sorti en plein mois de juin, c'est-à-dire au moment où ce blog était laissé en jachère, je n'avais même pas pris la peine de le mentionner. Chose est donc réparée aujourd'hui, car je dois avouer qu'au milieu des autres choix musicaux que vous m'avez proposé, " Floating Coffin " s'est rapidement imposé. Ce son, mon dieu, ce son ! Ayant l'habitude d'écouter essentiellement la musique au casque, dans le métro - oui, je sais, ce ne sont pas les cond

Et toi, t'as écouté quoi en 2013 ?

C'est déjà l'heure du traditionnel "et toi, t'as écouté quoi cette année ?". L'heure des échanges de bons tuyaux. Les miens , vous avez pu les découvrir tout au long de l'année. Je vous les rappelle dans la liste ci-dessous, il y en a 61. J'attends en commentaire de ce billet les disques qui ont squatté le plus vos oreilles, ceux que vous chérissez par dessus tout, à plus forte raison s'ils sont différents des miens. J'en retiendrai un seul pour faire un nouveau papier dessus. Aline - Regarde Le Ciel Yo La Tengo - Fade Foxygen - We Are The 21st Century Ambassadors of Peace & Magic Julien Pras - Shady Hollow Circus Robi - L'hiver et la joie Unknown Mortal Orchestra - II Frustration - Uncivilized My Bloody Valentine - MBV Jacco Gardner - Cabinet Of Curiosities Alpine Decline - Night Of Long Knives Nick Cave & The Bad Seeds - Push The Sky Away Albin de la Simone - Un Homme Maissiat - Tropiques Maston  -

Jacuzzi Boys - Jacuzzi Boys

Avec un nom pareil et sachant qu'en plus, les trois membres de Jacuzzi Boys sont originaires de Floride, on s'imagine bien le genre de musique qui doit en découler. Quelque chose de cool forcément, d'un peu branleur aussi. Je pensais m'arrêter là en ce qui concerne les chroniques de disques pour l'année 2013. Soixante, c'était un bon chiffre, comme l'an passé. Et puis, il a fallu que je jette une oreille à ce disque. Le groupe sera vendredi prochain à l'affiche des Transmusicales de Rennes. Les deux premiers morceaux, " Be My Prism " et " Black Gloves ", sont assez irrésistibles et rien que pour eux, je ne pouvais pas passer cet album sous silence. La suite n'est pas du même tonneau à quelques exceptions près (" Domino Moon " notamment). Mais comme le tout est suffisamment court pour ne pas lasser, on y revient malgré nous et au fur et à mesure des écoutes, on n'y entend plus que le meilleur ou presque. Leur ga

La Femme - Psycho Tropical Berlin

Bon, j'ai finalement succombé à ce disque. De prime abord, il m'avait paru bancal, mal fichu, trop long. Pourtant, je les avais vus en concert au festival des Inrocks il y a deux ans déjà et sur scène, c'est peu dire que les biarrots de La Femme dépotent, impressionnent, avec leurs cheveux peroxydés et leurs blouses blanches d'échappés d'asile. Cette musique est azimutée mais c'est ce qui fait son charme. Il faut savoir parfois se laisser aller à de la musique premier degré, plus immédiate. A force d'écouter des sons à profusion, de traquer l'excellence - en toute subjectivité -, on en oublie les groupes de série B, de ceux qui, sur la longueur, peuvent aussi s'imposer et devenir cultes. La Femme fait assurément partie de cette catégorie, en réinventant intelligemment le rock français des années 80, mélange de Téléphone - La Femme sera d'ailleurs très prochainement à l'affiche du festival Les Aventuriers parrainé par l'ancien batteur

Electrelane - The Power Out (2004)

Thème du jour : FASTER PUSSYCAT KILL KILL! - Des filles qui en ont... C'est l'ami Gwen qui m'a rappelé au bon souvenir de ce disque passé trop inaperçu à sa sortie . Il est pourtant de ceux qu'on réévalue à la hausse au fil du temps et des écoutes. " The (girl?) power out " commence par une chanson ânonnée dans un français incompréhensible, et cette rythmique d'abord lointaine qui ne cesse de s'accélérer. On passe ensuite à un titre plus mélodique mais où la voix semble capable à tout moment de lâcher prise, de partir en vrille. " The Valleys " est au contraire un morceau quasi liturgique avec ce qui pourrait ressembler à des choeurs d'église. Dans la suite, on y entendra de l'espagnol, des guitares abrasives puis indolentes, des rythmes plus synthétiques mais toujours aussi syncopés. C'est Steve Albini à la production et ça s'entend. Dès que c'est rêche, que ça gratte un peu, il n'est jamais très loin. Elec

Vincent Delerm - Les Amants Parallèles

Aux premières notes, on ne comprend pas ce que certains nous disent : ce n'est pas encore cette fois-ci que les allergiques à Vincent Delerm se réconcilieront avec lui. On retrouve dans " Les amants parallèles " les mêmes petites habitudes du monsieur : cette façon si particulière de ne pas chanter, cette manie pour le "name dropping", ces mêmes thèmes "petits bourgeois parisiens" hérités de la Nouvelle Vague, mais aussi cette faculté à créer à chaque chanson de drôles de petites saynètes amoureuses. La seule différence, c'est que pour une fois, Delerm n'essaie plus d'épater la galerie avec ses traits d'humour quelque peu cyniques. Non, " Les amants parallèles " jouent la carte de la sobriété. Avec un minimum de textes, le décor est planté. Et la musique est au diapason, avec seulement du piano, même s'il y en a en tout quatre, chacun accordé différemment pour reproduire la sonorité d'autres instruments. L&

Pulp - It (1983)

Thème du jour : ENCORE UN PEU VERT ! - Une première oeuvre pas tout à fait mure. Il y a deux types de groupes. Il y a ceux qui sont tout de suite au top, donnant d'emblée le meilleur d'eux-mêmes. Parce qu'avant de percer, ils ont élaboré longuement leur son. Parce qu'ils reviennent de loin. Parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas d'autres choix de vie. Ceux-là durent rarement. Ils s'épuisent vite, parce qu'ils n'ont pas de plan B. Leur premier disque a parfois tellement touché, marqué les esprits que toute suite s'avère forcément décevante. Et puis, il y a ceux qui commencent discrètement, pas sûrs d'eux, dont on ne découvre le véritable potentiel que bien plus tard. Parce qu'une maison de disque a eu le courage et l'audace de leur faire confiance. Ou tout simplement parce que le groupe n'a pas lâché prise, qu'il a continué contre vents et marées à avancer, ne comptant que sur lui-même. C'est le cas ic

Connan Mockasin - Forever Dolphin Love (2011)

Thème du jour : SUGAR SUGAR - Une oeuvre narcotique, le type de drogue n'a pas d'importance.  Le sujet du jour n'est pas si facile qu'il en a l'air, car, qui dit narcotique, dit aussi soporifique. Or, le premier disque du néo-zélandais Connan Mockasin ne l'est en rien - pour preuve, il était bien classé dans mon top albums en 2011. Planant oui, sûrement, le genre d'oeuvres qui vous procurent un sentiment de bien être, de relâchement. Et puis, il y a cette voix (de dauphins?) trafiquée qui ne ressemble à rien d'humain. Pour produire un album de la sorte, il faut obligatoirement être un peu allumé. Le morceau éponyme, " Forever Dolphin Love ", est une longue ballade lancinante et hypnotisante de plus de dix minutes. Tout le disque est dans cette continuité, comme s'il n'y avait qu'un seul et unique morceau empli de mille et une saveurs. L'artiste, lui-même, n'a pas réussi à reproduire ce coup de maître. Son dernier &quo

The Flaming Lips - Yoshimi Battles The Pink Robots (2002)

Thème du jour : LIFE ON MARS? - Une musique d'une autre planète ou presque. Les Flaming Lips ne sont pas de cette planète, c'est évident. C'est pour ça qu'ils parlent d'une jeune femme asiatique qui combat des robots tous roses. Il faut avoir vu une fois dans sa vie ce groupe sur scène. L'expérience, pour peu qu'on veuille bien s'en donner la peine, est inoubliable. Tout peut arriver ou presque. Cet univers déjanté et ne ressemblant à rien d'autre a même été transposé dans une comédie musicale. Après quelques représentations en fin d'année dernière en Californie, le spectacle " Yoshimi " devrait voyager jusqu'à Broadway en 2014 . Espérons qu'il fasse aussi un détour par la vieille Europe...J'aurais pu choisir d'autres disques des Flaming Lips, le dernier en date notamment, " The Terror ", qui est un véritable ovni sonore. Mais celui-ci se rapproche le plus du thème du jour. Et puis, rien que po

The Hives -Tyrannosaurus Hives (2004)

Thème du jour : MUSIC FROM THE NORTH COUNTRY - Un seul mot d'ordre: Nordique! C'est bizarre parce que contrairement à de nombreux blogueurs, je me rends compte accrocher rarement à tout ce qui provient des pays nordiques. Le choix est donc pour moi assez restreint lorsqu'il s'agit de sortir un artiste ou un groupe du lot. En fait, mis à part l'Islande dont beaucoup d'artistes font preuve d'originalité, le reste est souvent assez commun. Bien fait, mais commun. Et puis, quelques fois, il y a des incongruités comme The Hives, ce groupe de jeunes gens bien sapés, qui fait du rock qui dépote grave sa mère - oui, je sais, ça ne veut rien dire, c'est juste pour faire djeuns. Le genre de trucs pas toujours très fin, mais qui n'en a cure, qui envoie le bois sans discontinuer. Et c'est bien connu qu'avec le bois, on se réchauffe. " Tyranosaurus Hives " est leur troisième disque et rien que pour le formidable " A Little

Bertrand Betsch - La Nuit Nous Appartient

Il y a de curieuses coïncidences dans la vie. Un homme qui est mon quasi homonyme crée un label au début des années 1990 du nom de Lithium à Nantes, donc pas très loin de chez moi. Le label depuis a malheureusement cessé d'exister. L'homme, lui, a disparu des projecteurs. Mais il a permis de faire connaître des gens aussi variés et importants que Dominique A, Françoiz Breut, Diabologum et son chanteur Michel Cloup qui oeuvre maintenant en solo, Mendelson, Holden, Jérôme Minière ou encore Bertrand Betsch. La plupart de ces noms sont régulièrement cités sur ce blog. Ce monsieur, au moment où la chanson française ronronnait, a proposé à entendre quelque chose de différent, non formaté, minimaliste mais pas que. Aujourd'hui, Lithium a fait plein de petits, créé des vocations et la plupart de ses artistes ont continué leur route, toujours aussi exigeante. Comme Bertrand Betsch qui a même fondé son propre label, 3h50 . Il nous revient aujourd'hui, seize ans a

Lenny Kravitz - Mama Said (1991)

Thème du jour : TEEN TITAN - Un disque usé jusqu’à la corde étant ado! Je triche un peu car je ne l'ai pas écouté tant que ça, ce disque. En fait, je me suis rapidement aperçu que passés les quelques singles connus, le reste ne valait pas tripette. Mais Lenny fut pendant quelques temps un modèle pour moi. On en a besoin quand on est ado. Le modèle du beau gosse, cool, au look branché, qui faisait une musique de beau gosse, inspirée par les plus grands de John Lennon à Jimi Hendrix. A l'époque, on faisait déjà des tops avec mon frère aîné. Tous les samedis soirs, il y avait le classement de nos chansons préférées, juste avant le top, le vrai, le TOP 50 de Marc Toesca à la télé - oui, oui, on a les références qu'on peut. Et Lenny était régulièrement bien placé dans les choix familiaux. " It Ain't Over Till It's Over " est restée plusieurs semaines en première position, comme " Stand By My Woman ". En plus, c'est pas po

King Crimson - In The Court Of The Crimson King (1969)

  Aujourd'hui, c'est le retour du fameux grand jeu des blogueurs mangeurs de disques ! C'est donc reparti pour deux semaines de thèmes en tous genres, histoire de redécouvrir de façon originale notre discothèque. La liste des blogs participants est visible là . Thème du jour : THE WEAR DON'T MAKE THE MONK!  Pochette hideuse mais disque génial Oui, je sais que ce choix est assez évident pour beaucoup et j'imagine que je ne serai pas le seul à le faire. Pourtant, pour moi, il ne l'était pas forcément. Car, quand on me parle de rock progressif, je fais à peu près la tête du gars sur la pochette. Et King Crimson, c'est justement la quintessence du rock progressif anglais au même niveau ou presque que Pink Floyd ou Soft Machine. Autant dire que pour moi, c'est le mal. Non, j'exagère un peu, mais voilà, ce disque, leur premier, c'est un peu l'exception qui confirme la règle. L'album qui me fait aimer un tant soit peu ce style d