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Articles

Affichage des articles du octobre, 2009

Mayer Hawthorne - A Strange Arrangement

Pas de chronique honteuse aujourd'hui, pas le temps, trop de disques à écouter encore avant la fin de l'année. Je me suis fixé l'objectif de 150 disques chroniqués avant de pouvoir faire mon top 2009, ce qui fait qu'il me reste encore 30 albums à écouter ... Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, c'est un disque de soul, en la personne de Mayer Hawthorne, jeune américain dont "A Strange Arrangement" est le premier disque. Et ce qui frappe d'entrée, c'est la maturité musicale du bonhomme. On retrouve ici l'ambiance motown des années 60 et le "petit blanc" chante comme un "noir", avec une très belle voix de velours. Un disque idéal pour les romantiques, à écouter à deux lors d'une soirée en tête-à-tête amoureux. Un peu comme le dernier Richard Hawley finalement. Alors, bien sûr, je ne suis pas un grand fan de ce genre de musique et donc la note s'en ressentira forcément, mais je pense pouvoir dire sans me tro

Richard Hawley - Truelove's Gutter

Et merde, je me suis trompé ... J'avais déjà écouté les précédents albums du bonhomme et je n'avais pour ma part pas accroché : trop lisse, un peu chiant. Je devais sans doute me fier à son allure un peu ringarde de crooner sur le retour, mi Frank Sinatra, mi Johnny Cash, pas le genre de musique dont je raffole. Et puis, cette fois-ci, j'ai essayé d'écouter son nouveau disque sans à priori, rien que pour la musique, l'émotion qu'elle dégage. Et ma foi, je suis revenu sur ma position, car même si j'admets quand même que ce n'est pas forcément ma tasse de thé, ce "Truelove's Gutter" est, ce qu'on pourrait appeler, un disque classieux. Il y a ici une telle sobriété dans la voix, dans les mélodies, une telle économie de moyens dans les effets... Et réussir malgré tout à émouvoir, ça ne peut que forcer le respect. Cet album est à ranger à côté du dernier Bill Callahan, en plus anglais, plus dandy, moins folk. Le genre de disque qui doit rend

Why? - Eskimo Snow

Bon, sur ce coup-là, je n'ai pas grand chose à dire. Pourtant, c'est un disque dont j'attendais beaucoup. Car il faut reconnaître que ces américains sont l'un des rares groupes actuels à être capable de mélanger aussi habilement les genres du hip-hop à la pop. Sur ce nouveau "Eskimo Snow", ils s'essaient entièrement à la pop et ... badaboum, c'est raté ! Ce n'est pas foncièrement mauvais mais ça ne décolle jamais. C'est juste ce genre de disque complètement dispensable, qu'on écoute une fois, deux pour se donner bonne conscience et se dire qu'on a dû louper quelque chose, puis qu'on laisse dans un coin ou qu'on efface carrément de son disque dur. Bref, un disque de pop sans mélodie accrocheuse, sans goût de "reviens-y", sans véritable intérêt en fait, assez plat. Et c'est une sacrée déception de la part de ce groupe qui nous avait plutôt habitué aux montagnes russes. Une question nous brûle alors les lèvres : Why ?

Brigitte Fontaine - Prohibition

Me revoici après un long week-end (bien mérité ?) d'absence ! Pas de chronique honteuse vendredi dernier donc, pas d'indispensable hier, mais directement un retour aux affaires courantes avec une chronique un peu plus d'actualité en la personne de l'excellent "Prohibition" de dame Fontaine. Ben ouais, je vous avais déjà parlé de mon disque préféré de la "vieille" (c'est elle qui le dit ;-) dans ma série d'indispensables ici , voici donc son dernier en date, et une chose frappe d'entrée, c'est son éternelle jeunesse. "Dura Lex" en titre d'ouverture est un vrai grand tube rock ultra efficace. Les paroles sont toujours aussi cyniques et décalées comme le suivant "Entre Guillemets" ou le provocateur "Prohibition". Les textes deviennent même plus politiques que jamais comme la chanson en duo avec Philippe Katerine, dont la filiation avec Brigitte Fontaine est évidente. "Partir ou Rester" en référ

Mes indispensables : The Flaming Lips - The Soft Bulletin (1999)

Bon, là-dessus, j'ai un peu de retard, car cela devait être lundi, mais au diable les contraintes et puis c'est mon blog et sur mon blog, je fais ce que je veux quand je veux. Donc, "mes indispensables", ça ne sera pas seulement que le lundi, mais le jeudi aussi par exemple. Mais trêve de bavardages, cette semaine, après la sortie de leur dernier album, que je trouve pour ma part un peu décevant, j'avais envie de revenir sur la carrière déjà pléthorique des Flaming Lips. Drôle de nom pour un drôle de groupe. "The Soft Bulletin" paraît en 1999 et permet alors au groupe de sortir un peu de la confidentialité, le disque est quasi unanimement reconnu comme un des meilleurs de l'année par la presse spécialisée. Il faut dire qu'ils tiennent enfin leur grand oeuvre pop, après des années de bidouillages hors des sentiers battus et en marge du public et aussi des critiques. Avec ce disque, ils entrevoient donc la lumière, grâce notamment au producteur Dav

Sonic Youth (13/15) : Sonic Nurse

Et voici enfin l'album et ce n'est pas une mince affaire, qui m'a fait aimer Sonic Youth. Et oui, j'avoue ne pas être un fan de la première heure du groupe, loin s'en faut. Pourtant, ça fait déjà un moment que j'en parle ici et si justement, j'en parle, c'est grâce à "Sonic Nurse". C'est ce disque qui m'a donné l'envie de réécouter l'intégralité de leur oeuvre et qui m'a fait aimé d'autres albums comme "Sister" et "Goo". D'ailleurs, je trouve personnellement que "Sonic Nurse" est leur meilleur album depuis "Goo" justement. Le plus pop, le plus mélodique, celui qui va le plus à l'essentiel. Il n'y a pas de superflu dans les morceaux, les solos de guitares servent toujours à quelque chose, font avancer la mélodie, même si la plupart des titres dépassent allégrement les cinq minutes. Dix titres et pas un seul moment faible, c'est assez rare pour le signaler. Alors, bie

The Pains Of Being Pure At Heart - Higher Than The Stars (EP)

Premier EP chroniqué ici, mais normal vu qu'il s'agit d'un de mes groupes chouchous de l'année : The Pains Of Being Pure At Heart. Leur premier album est déjà bien placé pour figurer dans les toutes premières places de mon top de l'année 2009. Voici donc les New-Yorkais déjà de retour avec un EP composé de 5 titres et bien dans la droite lignée de leur "Twee Pop" savamment inspirée des regrettés Field Mice. Le son s'est peut-être quelque peu adouci surtout sur le single "Higher Than The Stars". Il y a aussi une reprise sympathique de ce même morceau remixé par les non moins sympathiques Saint-Etienne. Bref, c'est de la noisy-pop dans tout ce qu'elle peut avoir de plus romantique. Un vrai bain de jouvence que ce groupe, un retour à l'adolescence mais plutôt "fleur bleue" que rebelle. Et tant pis, si musicalement j'admets que ce n'est pas forcément renversant et innovant, c'est en tout cas exactement ce dont j&

Emilie Simon - The Big Machine

Voici l'album français de la semaine avec un peu de retard. Il s'agit d'un album chanté presque entièrement en ... anglais : le nouveau disque d'Emilie Simon, la sur-diplômée de la musique de chez nous, notre équivalent national de Björk en terme de bizarreries musicales électroniques. Sauf que cette fois-ci, de bizarrerie, il n'y a pas. Loin de là. C'est plutôt du côté de la pop classique de Kate Bush qu'il faut aller chercher l'inspiration. Car difficile de ne pas y faire référence en parlant de "The Big Machine" tellement son ombre est derrière chaque morceau, chaque intonation, chaque mélodie. On peut d'ailleurs dire que dans l'ensemble, c'est assez réussi comme imitation, ça vaut largement un bon disque de l'anglaise. "Rainbow" par exemple, le titre en ouverture est plutôt bon. Mais n'étant pas un grand fan de Kate Bush, ce disque ne m'a pas spécialement emballé non plus. En tout cas, cette Emilie Simon n&

Les Pixies au Zénith de Paris le 16/10/2009

Les Pixies et "Doolittle", j'en ai déjà parlé il y a quelque temps ici , au moment d'ailleurs où j'ai acheté mes places pour ce concert, celui du vingtième anniversaire. Après leur tournée de 2004, ils avaient une fois de plus choisi le Zénith de Paris pour se produire chez nous et je ne peux dire pas que je sois particulièrement fan du son de cette salle ... Et puis j'ai aussi souvenir d'y avoir connu un véritable cauchemar auditif avec la fin d'un concert de My Bloody Valentine : un quart d'heure de larsens toutes décibels dehors, ça vous nettoie les tympans et vous fait connaître une étrange expérience : entre l'abrutissement qui vous ferait rentrer en transe et l'envie irrésistible de déguerpir au plus vite ... Ici, en comparaison, le son des Pixies, c'est comme qui dirait du petit lait. Bon, il ne faut pas se le cacher, tout ça sent profondément le marketing et le renflouage de caisse à plein nez. Nostalgie, nostalgie quand tu nous

Lenoir ... c'est Lenoir

Désolé, il n'y aura pas de chronique de disque made in France cette semaine, pas le temps, mais promis, ça devrait arriver en début de semaine prochaine. Sinon, j'essaie toujours de tenir ma désormais célèbre (???) chronique honteuse du vendredi et cette semaine, elle ne l'est pas vraiment, voire pas du tout, honteuse. Il faut dire qu'après celle de vendredi dernier, il paraissait difficile de tomber plus bas. Cette fois-ci, prenons donc de la hauteur avec monsieur Bernard Lenoir. Ben oui, Bernard, le célèbre taulier des soirées rock de France Inter, celui qui a fait et fait encore découvrir le rock indépendant (le "vrai" rock en quelque sorte) à toute une génération de jeunes et de moins jeunes adultes. Moi aussi, je suis tombé dedans quand j'étais plus jeune, il y a une quinzaine d'années maintenant. Et ça a été une vraie potion magique ... Depuis, cette musique me suit encore dans ma vie de tous les jours et je pense, qu'elle me suivra encore, j

Volcano Choir - Unmap

Volcano Choir, c'est le nouveau projet parallèle comme on dit de Justin Vernon, alias Bon Iver, celui qui a été encensé un peu partout sur la blogosphère l'année dernière pour son magnifique album "For Emma, Forever Ago", particulièrement long en bouche, puisque tout le monde ou presque l'a revu à la hausse un an après sa sortie. Et bien ici, je ne suis pas sûr que cela sera le cas, car je dois dire tout de suite que le monsieur ne réédite malheureusement pas son précédent exploit et si la voix est toujours aussi belle, les compositions ressemblent un peu à des musiques d'ambiance façon "Natures et découvertes". Un album court (seulement 8 titres), un peu expérimental pour quelque chose qui ressemble plus à des chutes de studio qu'à un véritable disque fini et correctement produit. On passera donc sur le petit accident de parcours et on attendra donc comme si de rien n'était le prochain disque de Bon Iver. ( MySpace ) 5/10 Chroniques : Popnew

Kings Of Convenience - Declaration Of Dependence

Tiens, c'est l'automne et revoilà les Simon & Garfunkel norvégiens qui repointent le bout de leur nez après quelques années de silence pour cause, entre autres de quelques projets parallèles. J'ai nommé bien sûr les Kings Of Convenience . Mais on retrouve tout de suite leur univers si particulier, on s'y sent immédiatement comme à la maison. Car, une fois de plus, c'est toujours aussi joli, sobre - euphémisme ici -, tout en jeu de guitares boisé, idéal pour les soirées au coin du feu en amoureux, tout en voix délicatement posées où pas une phrase n'est prononcée plus haute que l'autre et ce, tout au long du disque. Un groupe pour les scouts me direz-vous ? Peut-être. En tout cas, un groupe éminemment discret et si prises individuellement, leurs chansons font leur petit effet, en bloc, elles sont quand même assez monotones. A force de ne jamais vouloir la ramener, la musique des rois de la convenance - ils portent assez bien leur nom - est lassante. ( Sit

Black session de Wild Beasts le 12/10/2009

Et oui, ça faisait déjà un bail que je n'avais pas assisté à un concert rock. Depuis la dernière Route du même nom en fait ... Et bien, c'est chose réparée grâce à l'éternel tandem Soulier/Lenoir, toujours fidèles au vieux poste de radio, malgré les années, internet, les blogs, Pitchfork et tutti quanti. Encore et toujours indispensables. Mais j'en reparlerais sûrement plus largement dans un post dédié. Hier, nous fêtions déjà la 305ème black session avec les anglais de Wild Beasts, dont le dernier album a été chroniqué ici , il y a quelques semaines. Et j'avoue avoir été agréablement surpris par la musique du groupe, nettement moins "lisse" en concert que sur disque. "All The King's Men" devient par exemple une véritable tuerie en live. Même si c'est le chant de Hayden Thorpe, proche de celui d'un Billy McKenzie, qui fait en grande partie, l'intérêt de ce groupe. L'autre chanteur qui n'a pourtant pas une voix dégueulasse

The Flaming Lips - Embryonic

Et voici le nouvel album tant attendu de la bande de Wayne Coyne, le bricoleur génial des "Lèvres en feu" ! Personnellement, après le décevant "At War With The Mystics", c'était l'un des albums de la rentrée dont j'attendais le plus la sortie. ("rentrée ... sortie", ah ah ah, je suis drôle ce matin ...) Et puis, malheureusement pour moi, je suis une fois de plus déçu. Alors, bien sûr, certains pourront tout de même y trouver leur compte dans ce long nouvel album (18 titres !). Les Flaming Lips ont durci un peu le ton, avec la présence de grosses basses dans beaucoup de morceaux : l'influence des Chemical Brothers avec qui ils avaient travaillé il y a quelques années ? Mais des Chemical Brothers sur lesquels on ne peut pas danser, sous anti-dépresseurs. Et puis, tout de même, quelques titres plus doux et mélodiques, même si trop peu à mon goût, comme le formidable "I Can Be A Frog". Et oui, il m'en vient à regretter l'époq

Mes indispensables : Brigitte Fontaine - Brigitte Fontaine est ... (1968)

Premier disque français parmi mes indispensables, voici la bargeotte Brigitte Fontaine ! Et oui, à l'heure où elle vient de sortir un nouveau disque "Prohibition" dont la critique devrait intervenir bientôt ici, j'ai trouvé qu'il était judicieux de revenir sur sa carrière et notamment sur son premier véritable disque. (Il paraît qu'elle renie un peu les précédents) Et c'est une vraie claque ! Tout y est dit, le génie de cette femme-là n'est déjà plus à faire. Les textes sont magnifiques de drôlerie et de désespérance : "Il pleut, c'est tout ce qu'il sait faire", "Je t'aurais bien invité à prendre le thé dehors ... dommage que tu sois mort." ou "Cet enfant que je t'avais fait ... te souviens-tu ? ... qu'en as-tu fait ?" ... C'est littéraire, absurde, le duo avec Higelin, l'ami de toujours, rappelle fortement l'univers surréaliste d'un Ionesco par exemple. On pourrait décortiquer pendant d

Place de concert ...

J'ai gagné une place pour le concert de ce soir à la Maroquinerie mais je ne pourrais malheureusement pas y aller. Il s'agit de François And The Atlas Mountain et de Michael J. Sheehy. Pas de question particulière à vous poser, c'est juste le premier ou la première intéressé(e) qui me contacte par mail (lamusiqueapapa@gmail.com) qui empoche l'invitation ... A vos marques, prêt ...

Lasciatemi cantare (con la chitarra in mano) *

Aujourd'hui, le thème de ma chronique honteuse porte comme vous avez pu le constater avec le titre de ce post sur l'Italie. Mais pas n'importe quelle Italie, pas celle qui chante dans la langue de Dante, mais celle qui a voulu s'essayer au milieu des années 80, à la langue de Shakespeare et qui a rencontré un succès considérable. Tous ces chanteuses, chanteurs et groupes ont depuis totalement disparus, ils n'ont fait pour la plupart qu'un tube ou deux puis sont partis aussi vite qu'ils sont arrivés. Ils ont pourtant squattés les premières places de tous les Top 50 européens de l'époque. Et aujourd'hui, plus aucune radio ou presque n'ose passer ces chansons. Pourquoi ? Parce que c'est la honte, quand même. Heureusement, la musique à papa est là et a fait son petit travail d'archives. (YouTube et DailyMotion sont d'excellents outils pour ça) Ceux qui, comme moi, ont connu cette époque bénie (???), iront peut-être de leur petite larmiche

Sonic Youth (12/15) : Murray Street

Sonic Youth, le retour ! Et oui, ça faisait déjà un petit moment que je ne vous avais pas bassiné avec eux ... J'en étais à "Murray Street", qui peut sans doute être considéré comme un disque charnière dans la carrière du groupe. Le guitariste Jim O'Rourke fait désormais officiellement partie du groupe et cela s'entend quand même un peu. Sonic Youth s'oriente alors vers ce qu'on a communément appelé à la fin des années 90, le post-rock, mouvement dont les principaux groupes avaient pour nom Tortoise ou les canadiens de God Speed You Black Emperor!. Le son s'est adouci un peu, les guitares sont encore plus mises en avant pour de longues plages instrumentales. Pourtant, s'il est considéré par beaucoup (Pitchfork, une fois de plus en tête) comme le meilleur disque du groupe de ce nouveau siècle, je le trouve tout de même inférieur aux deux suivants par exemple, plus tranchants, plus pop, plus mélodiques. Oui, "Sonic Nurse" et "Rather Ri

Montgomery - Stromboli

Et voilà désormais la chronique française hebdomadaire ! Cette semaine, j'ai un peu de retard, car le disque est sorti il y a déjà pas mal de temps. Il s'agit de "Stromboli", le deuxième album des Rennais de Montgomery. Je dois dire que celui-là, je voulais le chroniquer depuis longtemps, mais ce n'est pas le genre de disques dont on parle comme ça, à la légère. Alors, j'ai attendu, j'ai pris mon temps. Pourquoi ? Parce que "Stromboli" est ce qu'on pourrait appeler un disque touffu, dense, chaque titre est une montagne russe, faite de montées, de descentes, de bifurcations en tout genre. C'est riche, trop riche même que ça en devient parfois indigeste. Ben, ouais, à la première écoute, on se dit pourtant que cela doit être long en bouche, parce que compliqué. Et puis, plus on y revient, plus on se dit que finalement, c'est juste trop compliqué. Le plus souvent, on ne comprend d'ailleurs même pas les paroles. Dommage, car il y a de

Yo La Tengo - Popular Songs

Pour continuer dans les groupes originaires de Hoboken, ville de la banlieue new-yorkaise, après les Feelies qui n'ont malheureusement plus sorti de disques depuis 1991, voici les autres gloires locales, Yo La Tengo qui eux, n'ont jamais véritablement arrêté, même s'ils se sont formés un peu plus tard. Avec déjà plus d'une dizaine d'albums à leur actif, le groupe fait figure de vieux briscards sur la scène indie rock. Pourtant, leur succès et leur aura n'a jamais dépassé un quota assez restreint de fans. Il faut dire que Yo La Tengo ne fait pas du rock comme tout le monde et ce nouveau "Popular Songs" en est une fois de plus la preuve. Chaque titre est différent du précédent. Certains sont très pop, d'autres plus expérimentaux. Ici, les morceaux les plus évidents, plus mélodiques sont placés au début, les instrumentaux à rallonge à la fin. Malheureusement, une fois de plus, je ne suis pas complètement emballé par leur musique, même si quelques tit

Noah And The Whale - The First Days Of The Spring

Dans la liste des nouveaux groupes avec des noms d'animaux, j'avais oublié de vous parler de ceux-là : Noah And The Whale. Une chanson de leur premier album figurait déjà pourtant dans ma compil des meilleurs titres de 2008. Leur musique était alors pop, enjouée, gaie, joyeuse, fraîche, simple, un peu facile diront certains. Pour leur deuxième disque, le groupe fait le grand écart et ose le folk symphonique noyé de cordes et mélancolique - le chanteur sortirait d'une rupture amoureuse. Et bien leur en a pris, car c'est immédiatement magnifique, dès le très beau morceau d'ouverture. Je n'avais d'ailleurs pas repéré sur leur premier album que leur chanteur avait une aussi belle voix. "The First Days Of The Spring" est à situer quelques parts entre les travaux de Lambchop, Red House Painters ou des Tindersticks. Pas très loin de Bill Callahan aussi. Même si le fond reste tout de même plus pop, plus anglais. Mais là où les groupes précités ont quelque

Mes indispensables : The Feelies - The Good Earth (1986)

Après la réédition de tous les albums de Beatles (promis, c'est la dernière fois que j'en parle), voici celle, autrement plus intéressante, des deux premiers disques des Feelies. Pourquoi plus intéressante ? Tout simplement parce que ces deux-là étaient devenus presque introuvables et qu'il était donc temps de remédier à cette odieuse injustice. Surtout leur deuxième, celui-ci donc, le bien-nommé "The Good Earth". Parce qu'il n'est injustement pas considéré comme leur meilleur - on lui préfère généralement le brouillon et plus expérimental "Crazy Rhythms" -. Il est ici effectivement question de disque terrien, de folk rural, mais toujours avec ce jeu de guitares caractéristique de la divine paire Million-Mercer. Les deux compères ont arrêté les surdoses de caféine et de Guronsan et en profitent pour délivrer leur disque le plus aérien, le plus compact, le plus homogène aussi. La tension est toujours là, mais plus légère, mieux maîtrisée. Tous le

Jean-Louis Murat - Le Cours Ordinaire Des Choses

Ah, j'allais oublié de chroniquer mon disque français hebdomadaire. Cette semaine, il s'agit de Jean-Louis Murat, qui vient encore de publier un énième album. Ben oui, même si cette fois-ci, il a mis un peu plus de temps que d'habitude : un an et demie, presqu'une éternité à l'échelle muratienne ! En tout cas, il a sans doute eu raison, car même si je ne raffole pas forcément des disques de Murat enregistrés aux States, à l'image de "Mustango", force est d'avouer que celui-là se classe aisément parmi les meilleurs du bonhomme. Bien sûr, tout n'est pas encore parfait : "Comme Un Cow-Boy à l'âme Fresh", par exemple, n'est pas très folichon. Il subsiste aussi ici et là quelques relents de country - qui n'est pas la musique que je préfère, loin de là. Mais l'ensemble est quand même très bien arrangé avec des cordes et tout et tout. Et puis il y a aussi quelques jolis titres, comme le premier assez rock et la très jolie deu

L'empire des sens

Cette semaine, pour ma chronique honteuse, j'ai envie de vous parler de ... sexe. Et bien, oui, allons-y carrément, c'est bientôt le week-end ! Et puis, c'est assez vendeur, un peu de cul, comme on dit, non ? Le but est lâché : faire un maximum de visites sur mon blog. Et alors, le sexe en musique, ça donne quoi ? ça donne quand même quelques classiques, comme l'inusable "Je t'aime, moi non plus" de Gainsbourg, par exemple : C'est sans doute sa chanson la plus célèbre à l'étranger. Justement, parce qu'elle est ... osée. So French ... Dans les mêmes années en France, Polnareff, pourtant, plus soft, avec "L'amour avec toi" avait fait l'objet de censures sur les radios par chez nous. Avec le recul, c'est plutôt gentillet comme paroles : Désolé, pour l'affreux clip mais c'est tout ce que j'ai trouvé ... Non, ce n'est pas le Captain Samouraï Flower, mais une bien triste réincarnation de Polnareff. Vous me direz,

Jay Reatard - Watch Me Fall

L'adage de la semaine pourrait être celui-ci : ne jamais se fier à la pochette d'un disque. En effet, après la très belle pochette du premier album de The Big Pink, voici celle moins ragoutante du dernier disque du dinguo Jay Reatard. Pour la musique, il n'y a pourtant pas photo, j'ai nettement plus accroché à celle de Reatard ! Trop vite peut-être. Car, dès le premier morceau, ça démarre sur les chapeaux de roue : "It Ain't Gonna Save Me" est une bombinette pop-punk irrésistible. Pour la suite, le soufflé retombe un peu, mais reste tout de même très agréable. Un disque qui fonctionne dans l'urgence : 12 titres de 3 minutes maxi bien ficelés, sans fioriture, mais qui ne tient pas forcément l'écoute répétée. Ce "Watch Me Fall" me rappelle d'ailleurs un peu le premier Supergrass : même énergie, même sens mélodique, même humour potache. La différence, c'est que "I Should Coco" n'a toujours pas vieilli d'un pouce, pr