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Articles

Affichage des articles du août, 2009

Richard Swift - The Atlantic Ocean

Deuxième chronique de nouveautés musicales pour aujourd'hui, histoire de prendre un peu d'avance sur les disques à venir de cette rentrée 2009. Pourtant, celui-là n'est pas complètement nouveau puisqu'il est déjà sorti il y a quelques mois. Il s'agit du nouvel album du songwriter américain Richard Swift. Et parmi la longue liste des songwriters venus d'outre-atlantique, celui-là se dégage aisément du lot. Son nouveau disque est pop, folk, baroque, mélodique, rempli à ras bords de synthés. C'est assez difficile de lui coller une étiquette précise, (Randy Newman ?) en même temps, ce n'est pas vraiment novateur non plus. C'est plutôt le genre de disque tout simple, qu'on prend plaisir à écouter. Ce n'est pas non plus le truc qu'on écoutera forcément dans 10 ans, en attendant, il nous aura fait passer un agréable moment et c'est déjà ça. Un disque de transition, en somme. Idéal pour affronter la quantité colossale de nouveautés qui s'

Arctic Monkeys - Humbug

Voici l'un des albums les plus attendus de la rentrée : le nouveau disque des Arctic Monkeys. Après le sympathique intermède des Last Shadow Puppets, Alex Turner revient à son groupe originel. Si je n'ai jamais été vraiment fan de ce groupe sur la longueur d'un album, j'avoue qu'ils ont quand même commis quelques singles fracassants comme "Fake Tales Of San Francisco", 'Brianstrom" ou "Fluorescent Adolescent". Sur ce nouveau "Humbug", rien de tout ça : pas de single, que des titres assez quelconques. Mais que s'est-il passé ? Et bien, les Arctic Monkeys ont sans doute appris à jouer très bien de leurs instruments, mais ont malheureusement perdu tout naturel en route. Cette musique qui n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle est instinctive, à l'image des disques des Libertines, est ici beaucoup trop travaillée. La faute sans doute au très surestimé Josh Homme, leader des pompeux Queens Of The Stone Age - mais j

Mes indispensables : Pixies - Doolittle (1989)

Bon, cette fois-ci, c'est un disque un plus récent dont je vais vous parler pour ma discothèque idéale. Il s'agit du fameux "Doolittle" des Pixes. Bon, c'est vrai, pour l'instant, je n'ai pas forcément des goûts très originaux et tous les disques que j'ai sélectionné sont unanimement considérés comme des classiques. Mais promis, je vous ferais bientôt découvrir (je l'espère) des choses peut-être un peu moins évidentes. Alors, pourquoi les Pixies cette fois-ci ? Tout simplement, parce que c'est mon prochain concert : je vais effectivement les voir au zénith de Paris au mois d'octobre prochain dans le cadre de leur tournée spéciale autour du 20ème anniversaire de ... "Doolittle" évidemment ! Les Pixies, même si leur musique n'est pas forcément facile d'acccès - j'avoue pour ma part avoir mis plusieurs années avant d'en tomber raide dingue - et qu'ils sont peut-être le groupe le moins glamour de l'histoire du

Paris tout c'que tu veux ...

Retour de congés mais aussi bien sûr retour de ma chronique honteuse du vendredi. La dernière fois, je vous avais parlé de ma ville natale, Rennes. Cette fois-ci, ça sera ma ville d'adoption : Paris. Ben oui, comme beaucoup, Paris a d'abord été pour moi un passage obligé, pour le boulot bien sûr. Pourtant, j'avoue maintenant n'avoir pas spécialement envie d'en partir. Je pense même avoir adopté le mode de vie parisien (métro, boulot, dodo ?) et désormais à chaque fois que je quitte la capitale, je me rends compte qu'elle finit par me manquer. Mais alors, Paris en chanson, ça donne quoi ? Contrairement, à Rennes, ici, le choix est pléthorique. Une sélection drastique a donc été nécessaire. Elle n'engage bien sûr que moi. Mais commençons d'abord par le plus insupportable, histoire de vérifier s'il y en avait besoin que cette chronique est bien honteuse. Car s'il y a un chanteur qui m'exaspère dans la chanson française actuelle, c'est bien l

The Antlers - Hospice

Voici un groupe qui commence à faire pas mal parler de lui dans le milieu de la blogosphère. Leur nouveau disque s'appelle "Hospice"et pourtant leur musique n'a pas grand chose à voir avec un truc pour vieux, encore que ... Pour les situer un peu, je vais reprendre ce qui se dit régulièrement à leur sujet : c'est Bon Iver qui reprend Arcade Fire. Avec un tel programme, forcément on en salive d'avance ... Malheureusement, même si effectivement, le chanteur possède une très belle voix, les mélodies ne sont pas renversantes et l'émotion ne passe pas souvent. Mais cet avis n'engage bien sûr que moi, car vu le nombres de critiques dithyrambiques sur "Hospice", je ne suis pas sûr (une fois de plus ?) de faire l'unanimité. Pourtant, j'avoue même m'ennuyer un peu à l'écoute de ce disque. Les titres sont assez longs et finalement pas très évolutifs. Du Arcade Fire, peut-être, mais un peu mou. Il faudra attendre encore un peu avant de t

Sonic Youth (9/15) : Washing Machine

Neuvième album de Sonic Youth et l'impression que le groupe tourne quand même un peu en rond. Avec le précédent "Experimental, Jet Set ...", ils semblaient pourtant avoir pris leur distance avec la vague grunge généré par Nirvana. Avec "Washing Machine", c'est le retour à des choses plus connues et des rythmes plus typiques du groupe new-yorkais. Et bizarrement, c'est justement le genre de disques qui rebutera sans doute le plus le néophyte de leur univers. Car ce qui est classique chez Sonic Youth ne l'est justement pas du commun des mortels. Cet album retourne donc à l'esprit de "Dirty" et même s'il contient son lot de bonnes chansons comme l'efficace "Becuz", la gentille ballade "Little Trouble Girls" (en duo avec la bassiste des Pixies et Breeders Kim Deal) ou le très étiré et expérimental "The Diamond Sea", "Washing Machine" n'est pour moi pas un disque très marquant dans la carr

La Roux - La Roux

Voilà la nouvelle chanteuse hype du moment, dans un genre un peu différent de Florence And The Machine ou de Bat For Lashes. Même si le look est encore ici primordial. Mention spéciale pour la belle mèche ... rousse bien sûr ! Et la musique dans tout ça ? Et bien, c'est très orienté eigthies, très synthétique, mais à la sauce moderne. C'est quand même un peu moins cheap que Modern Talking ! Et on se laisse prendre facilement au jeu sur les premiers titres comme "In For The Kill" ou "Tigerlily". C'est simple, dansant, mélodique, facile d'accès, prêt pour affronter les dancefloors. Le problème, c'est justement que passer ces quelques premiers titres, ça s'essouffle assez rapidement pour flirter allègrement avec la mièvrerie. Quand le rythme diminue, cette musique perd indéniablement de son intérêt. De toute façon, je suis sans doute trop vieux pour me laisser prendre à ce genre de hype. J'ai (malheureusement?) passé l'âge d'aller d

Mes indispensables : David Bowie - Hunky Dory (1971)

Mes indispensables : le retour ! Et oui, comme promis, chaque lundi, je continue le parcours de ma discothèque idéale avec cette fois-ci, le grand, l'immense David Bowie. Bon, je sais, tout ça demeure très subjectif, mais ce chanteur en plus, d'avoir sorti une palanquée de chefs d'oeuvre pendant la décennie des années 70, est associé pour moi, à pas mal de choses et d'événements personnels. "Hunky Dory" correspond sans doute à son premier grand disque. Avant il y avait bien "Space Oddity" ou "The Man Who Sold The World", mais rien qui réussisse à tenir la route la durée d'un album. Ici, il y a par contre pléthore de chansons mémorables : "Changes", "Life On Mars", "Quicksand", etc. Bowie y avoue sa passion pour le Velvet et Bob Dylan, mais tout en gardant son style bien à lui, c'est-à-dire glam, "cabaret", décadent, très dandy. La classe bien anglaise quoi ! Et c'est ce qui fera finalement

La Route du Rock - Dimanche 16 août 2009 au Fort St Père ...

Me voilà de retour de vacances pour un bon moment cette fois et c'est donc avec plaisir que je me plie à nouveau à l'exercice quasi quotidien de mon blog. Il faut bien s'occuper ;-) Mais pour bien commencer cette rentrée qui s'annonce assez studieuse avec un paquet de disques sympas à sortir dans les prochaines semaines et les prochains mois, j'aimerais faire un petit flash back et vous parler quand même de la Route du Rock, puisque j'étais à Saint-Malo, ou plus exactement au fort Saint-Père le dimanche 16 août. Des trois soirées du festival, j'avais indéniablement opté pour la plus tranquille avec des artistes comme Bill Callahan, Andrew Bird, Dominique A et Grizzly Bear. (je ne parle pas des 2 derniers groupes plutôt orientés électro voire techno, puisqu'à cette heure-là, j'étais déjà parti rejoindre mes pénates ...) C'est la première fois que j'assistais à La Route Du Rock - je sais, c'est un peu la honte pour un breton fan de rock ind

Akron / Family - Set'Em Wild, Set'Em Free

Akron / Family n'est pas ce qu'on pourrait appeler un tout nouveau groupe, puisque ce "Set'Em Wild, Set'Em Free" est déjà leur cinquième album, mais j'avoue pour ma part n'avoir jamais entendu parler d'eux auparavant. Leur musique, comme le titre du disque pourrait y faire penser, renvoie directement en plein dans les années 70, période hippie. Et oui, après Devendra Banhart ou encore Animal Collective et Panda Bear, nous vivons un vrai revival hippie en ce moment. Et les Akron / Family sont un peu un mélange de tout ça : folk bien sûr, rythmes africains, déviances jazzys, etc. Leur musique est en effet assez indéfinissable et a plutôt tendance à partir dans tous les sens, à l'intérieur même d'un morceau. C'est pourquoi j'ai mis pas mal de temps à rentrer pleinement dans cet album. Et d'ailleurs, pour être franchement honnête, je n'y suis pas complètement parvenu. Le style baba cool, cheveux longs et pataugas ne correspond p

Mes indispensables : Television - Marquee Moon (1977)

Bon, c'est l'été et j'avoue que j'en ai un peu assez d'écouter toujours des nouveautés. Un peu de vieillerie, ça fait aussi du bien de temps en temps. Et comme certains me reprochent de trop critiquer et finalement de ne rien aimer, ça va me permettre de parler des disques que j'aime. Cette nouvelle rubrique sera désormais tous les lundis et s'intitulera "Mes indispensables." Cette sélection de disques (100?) correspondra à mes goûts personnels et il ne faut pas forcément y voir de critères objectifs sur les chefs d'oeuvre officiels de l'histoire du rock. Même si pour commencer, je vais vous parler d'un classique intemporel unanimement reconnu comme tel. Il s'agit de l'incontournable "Marquee Moon" du groupe Television. Parce que ce disque dépasse le cadre de la simple musique rock, pour venir côtoyer entre autres, l'univers du jazz. Avec ce disque, le groupe new-yorkais avait réussi à produire une musique de mutan

Galette-saucisse, je t'aime ...

Chose promise, chose dûe. Je vous avais dit que je tiendrais une chronique honteuse sur ma ville de naissance, à savoir Rennes. C'est donc ici et maintenant. Alors, je tiens à vous le dire tout de suite, cette chronique ne sera pas vraiment honteuse en fait, puisqu'à Rennes, vous le verrez, on a toujours su aimer la bonne musique, il suffit de voir chaque année, la programmation ultra pointue des Transmusicales, festival que le monde entier nous envie (si, si). Commençons d'abord par les représentants les plus connus de la capitale bretonne, même s'ils n'y sont pas nés, mais juste passés y faire leurs études : Etienne Daho (encore lui !) avec "Soudain" extrait d'un de ses meilleurs disques "Eden" : Et le groupe Niagara, forcément : raaaaaaaah, Muriel Moreno, c'était quand même quelque chose et bizarrement, je trouve que cela n'a pas si mal vieilli : Mais LE GROUPE qui a marqué la scène rock rennaise dans la fin des années 70 et au déb

Cass McCombs - Catacombs

Et voilà, je continue mes chroniques estampillées "Best New Music" chez Pitchfork, avec cette fois-ci un délicat songwriter américain. Même s'il a plutôt un nom qui fleure bon l'Ecosse : Cass McCombs. Sa musique fait un peu vieillotte, mi-Motown, mi-Beatles, comme ce formidable premier titre "Dreams-Come-True-Girl". D'ailleurs, je trouve que l'intérêt de ce cinquième album "Catacombs" réside presque exclusivement dans ce morceau. Le reste, en rapport est décevant, fade et assez ennuyeux, les titres s'étirant souvent inutilement sur plus de 5 minutes. Mais cette ouverture du disque, je ne sais pas vraiment pourquoi, je trouve que ça fonctionne. Pourtant, la musique fait très "Stand By Me", les paroles sont un peu gnangan : "You're not my dream, girl. You're not my reality, girl. You're my dreams come true, girl". Mais il y a quelque chose de profondément lumineux, là-dedans, d'immédiat. C'est le sl

Sonic Youth (8/15) : Experimental, Jet Set, Trash & No Star

Après le succès de "Dirty" dû en grande partie à l'ouragan Nirvana et au mouvement grunge, Sonic Youth, en bons empêcheurs de tourner en rond, décide de brouiller les pistes avec ce "Experimental, Jet Set, Trash And No Star". Ce n'est pourtant ce qu'on pourrait appeler un disque expérimental, loin de là, les morceaux étant même assez resserrés, presque pops, mais il fait surtout preuve d'une certaine variété d'inspiration. "Bull In The Heather" est un de mes morceaux préférés du groupe, avec cette guitare tranchante, cette basse sautillante et ce chant phrasé et nonchalant de Kim Gordon. "Winner's Blues" est une très belle ballade folk. "Waist" serait digne de figurer sur le classique "Goo" pour son efficacité mélodique. Bref, chacun des titres possèdent son petit univers personnel, ce qui fait finalement de cet album, un disque assez attachant, même s'il n'est souvent considéré que mineur dans

Sunn O))) - Monoliths And Dimensions

C'est le premier disque de metal chroniqué ici. Il s'agit du groupe américain Sunn O))). Leur musique est assez indescriptible : c'est du gros son avec des grosses voix, vous savez ce genre de voix bien mâles et peu exagérées que peuvent prendre les chanteurs de metal justement. Mais c'est tout de même du gros son un peu particulier, un genre de mur du son "atmosphérique" en quelque sorte. Un de ces trucs évolutifs (mais ici pas trop en fait) qui s'obtient juste quand on met les amplis à fond sans véritablement jouer de la guitare. En conclusion, c'est typiquement le type de musique que j'abhorre : ça fait mal à la tête et c'est aussi un peu risible surtout quand le chanteur se met à chanter avec cette espèce de voix d'outre-tombe forcée. Même si c'est un rire jaune, car ce disque fiche indéniablement les jetons, et est comme son nom l'indique un monolithe. Un truc uniforme, une masse énorme, un son brut, une enclume. Oui, c'est

Hatcham Social - You Dig The Tunnel, I'll Hide The Soil

Cet album est sorti il y a quelques mois déjà. Je profite donc de l'été, période plus calme en termes de sorties musicales, pour rattraper un peu mon retard pris depuis ce début d'année. Ils s'appellent Hatcham Social, sont anglais et font ... de la britpop ! Et oui, après le revival new-wave, puis shoegaze, il était normal que l'on passe maintenant à la britpop, ce courant éphémère du milieu des années 90, provenant uniquement de Grande-Bretagne et dont les deux principaux groupes resteront Oasis et Blur. Mais le style de Hatcham Social s'apparenterait plutôt à celui de ceux qui ont peut-être été les précurseurs du mouvement, j'ai nommé Suede. Et Suede, c'était très inspiré du Bowie du début des années 70, période Ziggy Stardust ou des Smiths, période "Meat Is Murder". Bref, la musique de ce tout nouveau groupe n'a donc rien de véritablement nouveau et ce n'est d'ailleurs pas toujours très réussi, il faut bien l'avouer. De plus, la