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Roots bloody roots

Je vous en ai déjà parlé plusieurs fois et cette fois-ci c'est le thème de ce vendredi. Mais oui, je parle bien sûr de mes racines bretonnes ! Je ne pouvais évidemment pas passer à côté d'une chronique honteuse de ma région. Car je ne peux pas dire que j'aime particulièrement la musique celtique, qui a rapidement tendance à me taper sur le système, comme la quasi totalité des musiques dites folkloriques d'ailleurs ...

Tout d'abord, la Bretagne, c'est forcément pour moi, deux noms incontournables : Alan Stivell et les joyeux lurons de Tri Yann.

Le fameux "Tri Martolod", extrait d'une ancienne édition du festival des Vieilles Charrues, grande messe fourre-tout bretonne se déroulant chaque mois de juillet :

Cet air est finalement connu de beaucoup grâce à l'improbable reprise faite par les non moins improbables parisiens de Manau et leur "tribu de Dana".

Ensuite, les affreux jojos de Tri Yann et la non moins célèbre "jument de Michao" :


Et oui, en concert, c'est quand même un peu beaucoup n'importe quoi avec ces gaillards-là. Plaisant surtout après quelques bières ...

Et un peu plus confidentiel mais très connu par chez nous, Gilles Servat et sa "blanche hermine", l'emblême historique de la région :


La Bretagne, c'est aussi les marins et l'alcool et cette chanson tristement devenue populaire :

Nous aussi, en Bretagne, on peut avoir une âme de poète ...surtout quand on a bu ;-)

Et comment oublier cette autre chanson de marin qui fait irrémédiablement penser à la Bretagne : "Santiano" de Hugues Aufray, bien sûr !

Saint-Malo for ever ...

Des groupes plus récents aussi ont fait parler d'eux, comme Matmatah et leur hymne aussi digeste qu'un kouign amann, idéal pour stades de foot, "Lambe An Dro" :


Et comment ne pas mentionner aussi cette fripouille de Miossec et son amour pour Brest, sa ville natale ?


Enfin, je voudrais vous parler aussi d'un obscur chanteur de folk breton - et oui, ça existe - qui se produisait de temps en temps (je ne sais pas si c'est toujours le cas, car ça fait un bail que je n'y ai pas mis les pieds) au bar "Le Cadran Breton" à Paris, près de Montparnasse évidemment. "Le Cadran Breton" est (était?) le repère officiel des supporters du Stade Rennais exilés dans la capitale. Ce chanteur s'appelle Michel Guyader et possède dans son répertoire un de ces trucs que l'on peut facilement chanter en choeur. En plus, il y a une jolie chorégraphie à faire avec les mains, ça s'appelle "Les Goélands" et le refrain donne à peu près ça :

"Le jour où j'irais
Six pieds sous terre,
Ce sera face à la mer,
A l'océan...
Et tant pis si,
Sur ma tombe,
Viennent chier les goëlands"

Si quelqu'un arrive à trouver le morceau sur le net, je suis preneur. En attendant, vous pouvez toujours aller jeter un oeil (une oreille?) à son site ici.

Allez, une prochaine fois, je vous parlerais plus de Rennes, dont je suis natif, capitale un peu plus bourgeoise, un peu plus intello ... dont la scène rock a marqué notamment le début des années 80.

Sur ce, bon week-end à tous.

Commentaires

  1. Tri Yann, Alan, Gilles et Hugues sont des génies ignorés de notre temps, bannis des ondes TV et Radio et pourtant que de tubes, que de talent, de créativité et d'humanité.

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